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Libération
Critique

Les premiers Dick : « « Nouvelles 1947-1952″ »

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publié le 5 janvier 1995 à 0h35

En 1947, Philip K. Dick s’inscrit à l’université de Californie, à Berkeley, pour y étudier l’allemand. Simultanément, des questions métaphysiques commencent à l’assaillir, ainsi que «l’idée d’une mystérieuse qualité de l’univers qui pourrait être abordée à travers la science-fiction». Il entreprend alors d’écrire une série de nouvelles suivant les règles strictes du genre auquel il a décidé de se consacrer.

L’année suivante, il fait la connaissance du critique et éditeur Anthony Boucher, fondateur du désormais légendaire Magazine of Fantasy and Science Fiction, auquel il confie un peu plus tard le manuscrit d’un de ses textes, Roug, décrivant les émotions d’un chien face aux éboueurs de son quartier. Boucher, alerté par la vision singulière de ce néophyte ­ dont il allait devenir le mentor ­, publie la nouvelle tout en surveillant étroitement la production de Dick. Celui-ci travaille à cette époque dans un magasin de disques et passe ses nuits à écrire. Quarante ans plus tard, les quelque cent trente nouvelles signées Philip K. Dick, souvent passées inaperçues lors de leur publication dans les revues qui n’avaient pas la tenue de celle de Boucher, nous sont heureusement restituées dans leur chronologie et des traductions dignes de leur qualité d’écriture. Le premier tome rassemble trente et un textes écrits de 1947 à 1952, accompagnés parfois de commentaires de l’auteur établis par Hélène Collen ­ déjà responsable du remarquable collectif Regards sur Philip K. Dick (Encrage).