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Libération
Interview

Joël Grisward et Dumézil : une boîte à malice

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publié le 4 mai 1995 à 5h17

Médiéviste, éditeur du Roman des jumeaux et préfacier de la

réédition de Mythe et Epopée, Joël Grisward précise, dans son introduction au Roman des jumeaux, que ce titre avait été choisi par Georges Dumézil. La référence aux «jumeaux»

indique que ce recueil «nous offre, sous une forme quelque peu éclatée, le troisième volet, attendu, d'un triptyque commencé avec Heur et Malheur du

guerrier (1969, deuxième édition remaniée 1985), poursuivi avec les Dieux

souverains des Indo-Européens (1977), et relatif à la mise en place de l'idéologie spécifique de chaque fonction». Mais cette «idéologie» peut-t-elle être bien comprise, avec une certitude savante, à la lecture de ce qui s'intitule un «roman»? Celui qui en a assumé l'édition posthume apporte des éléments de réponse.

Dans quelles circonstances avez-vous été amené à réaliser ce travail éditorial?

JOËL GRISWARD. Ce sont les enfants de Georges Dumézil qui me l'ont proposé. J'ai connu Georges Dumézil en 1968, et au fil des rencontres, une amitié s'est nouée entre sa famille et moi. J'ai conscience que des spécialistes comme Georges Charachidzé (le plus vieux disciple de Georges Dumézil) auraient pu mener cette tâche avec une compétence au moins égale à celle du médiéviste que je suis. Du reste, je précise dans la préface au Roman des jumeaux que j'ai bénéficié de l'aide de plusieurs spécialistes.

Reste-t-il des manuscrits susceptibles de donner lieu à un autre posthume?

Aucun. Ce sera le premier et dernier posthume de Georges Dumézil.

Geo