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Libération
Critique

L'aimé de Mai. Pour sa septième édition, le Mai du livre d'art a couronné le «Francesco Guardi» de Dario Succi.

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publié le 15 juin 1995 à 6h11

A quoi ont pu servir les «sept ans de réflexion» qu'invoquent les

organisateurs du Mai du livre d'art pour l'édition de cette année? Sans doute à faire progresser cette opération inaugurée en 1989, répondant toujours au même principe, le lancement en mai d'une sélection d'ouvrages avec une remise de 20% jusqu'au 30 juin. Ils confirment la volonté de s'en tenir à des prix limités ­ si le Dictionnaire des peintres belges en trois volumes (La Renaissance du livre) atteint 1 850 francs, la moitié des livres vaut entre 198 et 360 francs. La première innovation tient au choix d'une marraine, l'actrice Dominique Sanda. L'évolution tient ensuite en quelques chiffres: plus de libraires concernés (près de 200), plus d'éditeurs aussi (29 contre 21 l'an passé), donc plus d'ouvrages. Mais surtout, la sélection apparaît de bien meilleure tenue, offrant un choix à la fois plus varié et plus conforme à ce que peut être l'édition d'art en France. Le signe en est donné par la présence, aux côtés de beaux gros livres sur l'art ou de beaux livres tout court sur des sujets annexes ­ art de vivre, mode ou civilisations ­, de quelques ouvrages de référence ou essais où le texte se mesure à l'iconographie, voire se suffit à lui-même. Autre changement, reflet d'une tendance qui dépasse largement le Mai, l'augmentation du nombre d'ouvrages destinés aux enfants ­ exemple, l'astucieux Bis'Art de Castermann (44 pp., 75 F), desservi par sa présentation.

L'édition d'art reste liée à l'actualité pour plusie