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Libération
Critique

Stephen King, à suivre...

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Le champion de l’horreur se lance dans le feuilleton. Sortie du premier épisode dans huit pays . Où Stephen King se coltine la peine de mort, la solitude, la vieillesse et les accidents nucléaires.
publié le 14 mars 1996 à 3h23

Dans une rare interview accordée au mensuel américain Playboy il y aune bonne dizaine d’années, Stephen King répondait à la question, «pourquoi écrivez-vous?»: «Parce que cela m’est nécessaire pour rester sain d’esprit... en tant qu’écrivain je peux exprimer mes angoisses sur le papier.» Et depuis 1973, date de la publication de Carrie, il n’a pas cessé à une cadence effarante: un roman par an environ, (comptez 6 à 800 pages pour les plus courts) sans compter les nouvelles, les remakes ( après le Fléau, il est à l’heure actuelle en train de reprendre Shining), les collaborations pour le cinéma et deux, trois histoires publiées sous pseudo. Ce qui donne une petite idée des proportions que peut prendre chez lui, l’angoisse de la page blanche. Dans cette même interview de Playboy, Stephen King confiait qu’il dormait la lumière allumée, avec les couvertures bien bordées, «afin que je ne me réveille pas en sursaut pour découvrir qu’une main moite enserre ma cheville». Aujourd’hui, le champion du monde de l’horreur et du compte en banque réunis, sans doute victime d’une nouvelle attaque de panique, se lance dans une aventure romanesque à donner des envies de meurtre à tous ceux qui essayent péniblement d’aligner une ligne derrière l’autre. L’affaire remonte à un an et lui a été soufflée dans le creux de l’oreille par son agent Ralph Vicinanza: un feuilleton littéraire. S’essayer un peu à la grande tradition des Dickens (dont Stephen King est un fervent admirateur) et des Dumas. Au