Memphis, Egypte, il y a environ trois mille ans. Nuit. Travelling
dans une maison en lisière du désert. Gros plan: «De taille moyenne, d'une force herculéenne, les cheveux noirs, la peau mate, le charmeur de serpents Sétaou faisait l'amour à sa délicieuse épouse nubienne, Lotus, dont le corps fin et délié était un appel permanent au plaisir.» Sétaou est interrompu en plein vol par l'arrivée d'un cavalier. Surprise: « Ramsès! Chez moi, en pleine nuit? Je ne te dérange pas, au moins?
A dire vrai, un peu. Lotus et moi...»
Christian Jacq était-il là, dans la chambre du charmeur de serpents sous son lit? En tout cas, il nous rapporte cette scène dans tous ses détails, extrait typique de la saga Ramsès destiné à éclairer nos lecteurs qui ne feraient pas partie des 360 000 acheteurs du tome I (le Fils de la lumière), ni des 280 000 acheteurs du tome II (le Temple des millions d'années), ou qui n'ont pas encore foncé dans leurs librairies où les 75 000 premiers exemplaires du tome III (la Bataille de Kadesh) viennent d'être mis en place. En attendant deux autres tomes à paraître au rythme haletant d'un livre... tous les trois mois.
C'est Dallas ou Dynasty chez les Egyptiens, avec un héros Ramsès , de belles femmes, beaucoup de méchants, des rebondissements toutes les deux pages (par ailleurs écrites en très gros caractères), des luttes fratricides pour le pouvoir, de la magie, des envoûtements (équivalent de l'alcool dans les séries américaines) et de l'exotisme historique (l