Il est rare que les quatrièmes de couverture fassent beaucoup d’usage, mais celle de l’édition originale américaine de ce Gardien du verger (qu’on trouvait encore il y a cinq ans, signée, pour 150 dollars, et qui aujourd’hui va chercher dix fois plus) est étrangement résonnante, avec le recul. «La publication de ce premier roman de Cormac McCarthy introduit un nouveau talent des plus frappants dans le monde littéraire, pas seulement dans ce pays mais aussi à l’étranger des éditions anglaises et françaises sont déjà en préparation. L’action du roman prend place dans le premier quart de ce siècle, dans une communauté de l’est du Tennessee qui, avant la Seconde Guerre mondiale, demeurait encore à l’abri des avances de la « civilisation et quelque peu hors la loi. Les trois personnages principaux un garçon, un homme et un vieillard sont, chacun à leur façon, des résistants face à ces forces intruses. L’histoire est complexe et irrésistible, mais sa qualité dépend tellement du style de l’auteur et de sa méthode narrative qu’il serait réducteur et nuisible d’essayer de la résumer.» «Certain des acclamations que le Gardien du verger finira par recevoir, mais espérant néanmoins que cette reconnaissance critique arrive maintenant et non dans vingt ans (c’est nous qui soulignons), l’éditeur a envoyé par avance des exemplaires à plusieurs écrivains et critiques connus. Le premier à réagir fut J.E. Palmer, directeur de la Yale Review: « Je ne connais personne écrivant actuelleme
Critique
Traduction du premier roman de l’auteur de «Méridien de sang», un précis pour démonter les rouages d’une écriture nourrie aussi bien de Faulkner que des traités de mécanique populaire.
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par Philippe Garnier
publié le 3 octobre 1996 à 23h35
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