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Libération
Critique

Pour mieux se souvenir de Pom et Teddy et de leur numéro de cirque, une réédition de leurs aventures. Portrait de François Craenhals qui est aussi le père de «Chevalier Ardent». La mémoire d'un âne.François Craenhals Pom et Teddy le MicrofilmClaude Lefrancq éditeur, 64 pp., 53 F chaque.

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publié le 23 janvier 1997 à 15h33

Pour les baby-boomers nostalgiques des grandes heures du journal

Tintin, le voyage à la petite ville d'Enghien, à vingt minutes en train de Bruxelles, est un pèlerinage aux sources. Les aventures de Pom et Teddy sont nées là, dans le décor de maisons de briques blanches et de prairies paisibles choisi par François Craenhals pour y planter en 1953 le chapiteau du Cirque Tockburger où Teddy, le blond écuyer, la sage Maggy et leur âne Pom exécutaient un numéro de voltige sous le regard haineux de l'Impossible, un palefrenier qui allait s'acharner à séparer Pom et Teddy. Né en 1926, Craenhals n'est déjà plus un débutant. Sa première bande dessinée a paru en 1950 dans Heroïc-Albums où ont éclos d'autres talents, comme Tillieux (Gil Jourdan) ou Weinberg (Dan Cooper). «Karan était une histoire de jungle inspirée par Tarzan. Mais je dessinais aussi en parallèle pour le journal Petits Belges les aventures de François et Maggy ­ Maggy était le prénom de ma première femme. Et puis je suis entré à Tintin avec l'envie de dessiner une série médiévale mais j'ai été coiffé au poteau par Liliane et Fred Funcken qui se sont emparés du personnage du Chevalier Blanc, créé par Raymond Macherot.» Assidu des bureaux de la rue du Lombard où Hergé règne en maître, Craenhals se partage entre des travaux d'illustration et une série qu'on peut considérer comme l'ébauche de Pom et Teddy, les aventures de Rémy et Ghislaine. Le Cas étrange de M. de Bonneval et Puits 32 figurent parmi les premiers albums