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Libération
Critique

Zé peur;Bernard Mathieu, Zé, Gallimard, collection noire, 310 pp., 95F.

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publié le 18 septembre 1997 à 8h22

Le Zé du titre est un flic brésilien tendre, tout frais sorti de

l'école de la police. C'est aussi un fils des favelas, un de ces rejetons de familles paysannes émigrées dans les grandes villes. Lui il eut la chance un jour de rencontrer le capitaine Otelo, un flic intègre, qui l'a pratiquement adopté, l'a placé dans une école, en a fait un officier de police. Zé a à peine débarqué dans sa première affectation, une banlieue de Brasilia qu'une enquête lui tombe dessus. Une jeune prostituée est retrouvée morte dans un bordel. Son supérieur, un inspecteur qui a l'air trop cossu pour être honnête, et le medécin légiste affirment que la fille est morte par accident: trop de cocaïne et d'alcool, le coeur aurait laché. Zé n'est pas convaincu. Il doit avoir raison puisque le patron de la maison close est à son tour retrouvé mort, cette fois-ci troué comme une passoire. Ce roman, plongée dans un monde pourri et corrompu, est une réussite. Le Zé du titre est un flic brésilien tendre, tout frais sorti de l'école de la police. C'est aussi un fils des favelas, un de ces rejetons de familles paysannes émigrées dans les grandes villes. Lui il eut la chance un jour de rencontrer le capitaine Otelo, un flic intègre, qui l'a pratiquement adopté, l'a placé dans une école, en a fait un officier de police. Zé a à peine débarqué dans sa première affectation, une banlieue de Brasilia qu'une enquête lui tombe dessus. Une jeune prostituée est retrouvée morte dans un bordel. Son supérieur, un inspect