Ouverte jusqu'au 20 octobre, la Foire du Livre de Francfort, dont l'invité d'honneur est cette année le Portugal, reste le grand rendez-vous annuel de l'édition internationale: plus de 6 800 exposants dont 320 français environ, et une surface d'exposition en expansion , même si l'espace accordé au multimédia marque le pas. La manifestation se déroule dans un climat d'inquiétude, notamment chez les professionnels américains.
Le livre est en crise aux Etats-Unis: d'après l'Association américaine des éditeurs, les ventes ont chuté l'an dernier pour la seconde année consécutive. Avec un chiffre d'affaires en baisse de plus de 10%, la plupart des entreprises du secteur fonctionnent à perte. Plusieurs grandes maisons d'édition sont à vendre. Et, d'après les spécialistes du secteur, les groupes allemands (Von Holtzbrinck et Bertelsmann en tête) sont aujourd'hui les seuls investisseurs qui s'intéressent encore à ce marché. Venu d'Allemagne où il était responsable des éditions Rowohlt, Michael Naumann est président depuis deux ans de Henry Holt, l'éditeur racheté en 1986 par le groupe allemand Von Holtzbrinck (2 milliards de dollars de chiffre d'affaires dans l'édition, les medias et la télévision). Ancien correspondant de l'hebdomadaire «Die Zeit» à Washington et ancien chef du service étranger de «Der Spiegel», il édite à New York, entre autres, Salman Rushdie, Paul Auster, Thomas Pynchon.
Comment expliquer les mauvais résultats actuels de l'édition aux Etats-Unis?
Il