Le Dernier Acte parle de la loi, c'est-à-dire de l'argent, du
langage et de l'exaspération. Tous les personnages sont per-pétuellement au bord de la crise de nerfs, et on s'en rend compte dès la première ligne de ce roman tout en dialogues. Le héros est Oscar Crease. Son père est un juge important. Lui-même veut intenter un premier procès à un fabricant de voitures parce qu'il s'est fait renverser en tentant de faire démarrer la sienne. Mais c'est une autre action en justice qui fait l'essentiel de l'intrigue. Oscar a jadis écrit une pièce de théâtre à partir de la vie de son grand-père que les vicissitudes de la vie avaient amené à se payer, comme on en avait le droit, un remplaçant à la fois au Sud et au Nord durant la guerre de Sécession. Il se trouve que les deux hommes sont morts à la même bataille et que le grand-père s'imagine que ses deux doubles se sont tués l'un l'autre. Cette pièce est dans un tiroir depuis des siècles.
Sort une superproduction cinématographique dont Oscar estime d'après les critiques, car il n'a pas vu le film, que c'est un plagiat de son propre travail (une mésaventure semblable vient d'ailleurs d'arriver à Steven Spielberg, dont Amistad, autour de l'esclavage, vient de sortir aux Etats-Unis où il est attaqué par Barbara Chase-Riboud, l'auteur d'un livre à succès sur le sujet). Et comme Oscar a en outre l'impression que le film est nul, il reproche au réalisateur et de l'avoir copié et que le résultat ne ressemble pas au travail originel. Apparemm