A l'origine, en février 1997, il y a cette pantalonnade tragique de
l'élection un peu biaisée tout de même, quoi qu'en disent ses apparences «démocratiques» (1) d'un couple de frontistes à la mairie d'une cité des Bouches-du-Rhône. Un an après, il y a, amplement illustré par d'innombrables exactions comme autant d'attentats contre la République, son nom de Vitrolles en éclatant symbole du fascisme municipal. Entre ceci et cela, il y eut Luz qui dessina ce qu'on a bien le droit d'appeler une résistance.
Pour Charlie Hebdo et avec d'autres, sur place, veillant au groin de la bête, le jeune Luz tient depuis un an la chronique d'une ville à travers la psychopathologie (2) de ses édiles, les époux Mégret: lui, l'infantile boule de haine et de frustration au nez en couperet de guillotine, c'est Bruno, alias «le p'tit rat», transfuge, en 1985, du RPR au Front national, dont il occupe aujourd'hui la fonction de délégué général et N°2 (en attendant la mort du chef); elle, la longue tige de niaiserie féroce emmanchée d'une denture qui remémore le vieux slogan talionique «pour une dent, toute la gueule!», c'est Catherine, alias «La gourde» (variante: «La cruche»), potiche en pied et maire en titre.
Entre eux et Luz, les lecteurs de Charlie comprirent très vite que ce ne serait pas la coexistence «professionnelle», d'apparence nécessairement pacifique, entre journaliste «objectif» et élus d'un scrutin tordu et que la télé aurait normalisés. Ce serait baston hebdomadaire. Luz conserve