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Libération
Critique

Spécial bande dessinée. Lucien en Amérique. Lucien et ses potes musiciens débarquent dans une Californie encore cool, sans rave et sans rap. Un voyage désenchanté. Frank Margerin. Lucien. Ricky chez les Ricains. Les Humanoïdes associés, 56pp., 59F.

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publié le 22 janvier 1998 à 16h41

Ca y est, Lucien et ses potes musiciens ont enfin pris l'avion.

Vissé au plancher de la banlieue, l'homme à la banane ne s'était aventuré jusqu'ici qu'en Bretagne. Cette fois, il fait le grand saut, pour rejoindre son cousin Bernard, parti tenter l'aventure à San Francisco. Comme il l'explique au policier soupçonneux qui contrôle les passeports à l'aéroport: «Nous, gentils touristes français, venir voir Amérique, beau pays des libertés, du rock et des belles mécaniques...» De fait, le voyage ne commence pas très fort: tracasseries douanières, pointillisme administratif, pas facile de débarquer au pays d'Elvis. Chez son cousin, Lucien et ses amis se sentent en terrain plus familier, même si la bouffe est dégueulasse et qu'on ne peut fumer nulle part. Heureusement Bernard a concocté pour ses amis un petit programme: il leur a même promis qu'ils pourraient donner un ou deux concerts. De plus Lucien, qui pensait revoir à Los Angeles son ex-petite amie Suzie, tombe amoureux de Carol, la colocataire de son cousin. Et le groupe fait un tabac improvisé lors d'une party dans le gratin de Los Angeles: un producteur présent à la soirée leur fait miroiter un avenir radieux. Mais Lucien et ses potes renoncent et préfèrent rentrer en France: home, sweet home... Pourtant on sent qu'ils ne seraient pas contre y retourner un jour: Lucien explique à Carol qu'il reviendra et Gilou, toujours épaté par la mécanique, suggère une traversée des States sur Harley-Davidson...

Pour le dixième volume des