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Libération

Vu des Etats-Unis. Mise au Net.

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Comment Bertelsmann entend contourner par le web et le club les grandes chaînes de librairies.
publié le 2 avril 1998 à 23h59
(mis à jour le 2 avril 1998 à 23h59)

L'acquisition annoncée la semaine dernière de Random House (n°1 de l'édition aux Etats-Unis) par Bertelsmann ne devrait pas se matérialiser avant plusieurs mois. Elle donnera alors naissance à un nouveau mastodonte avec sa liste de best-sellers (Michael Crichton, John Grisham, Anne Rice, Gore Vidal, Norman Mailer, Toni Morrison...). Mais déjà dans les milieux américains de l'édition, ce rachat est interprété comme le signe de nouveaux bouleversements pour une industrie qui connait un sérieux marasme depuis plusieurs années (voir Libération du 16/10/97). Plusieurs éditeurs sont à vendre depuis des mois. Mais les investisseurs américains se font rares. De fait, à l'issue de ce nouveau rachat, la majorité des acteurs principaux de l'édition américaine seront étrangers (voir ci-contre). Comment alors expliquer l'intérêt porté par Bertelsmann pour un investissement dans un secteur en apparente aussi mauvaise santé? «Le marché américain à lui seul ne génère pas aujourd'hui le type de profits auxquels ils aspirent. A mon sens l'explication se situe donc ailleurs», estime John Baker, rédacteur en chef de Publishers Weekly. Pour lui c'est du côté de l'Internet et de la stratégie mondiale de Bertelsmann qu'il faut regarder: Bertelsmann associé à America Online a annoncé récemment le développement de BooksOnline, un site web concurrent du site américain Amazon.com et destiné à commercialiser des livres au niveau mondial dans plusieurs langues en provenance de différents éditeurs. «M