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Le PIE à Bruxelles.

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publié le 25 juin 1998 à 4h19

Cinq ans après sa création, le Parlement international des écrivains

quitte Strasbourg pour Bruxelles. Les relations entre la mairie de Catherine Trautmann et l'association actuellement présidée par Wole Soyinka, Nobel de littérature 1986, se sont distendues et les propositions bruxelloises étaient alléchantes: triplement des subventions, attribution d'une maison et, sans doute, meilleure visibilité politique et médiatique. C'est en effet Charles Picqué, ministre de la Culture de la Communauté française de Belgique, qui, en présence de Wole Soyinka, Edouard Glissant et Jacques Derrida, a intronisé officiellement l'installation du PIE dans la capitale européenne le 19 juin dernier, en même temps qu'il lançait son projet de «charte européenne pour la culture». Il a annoncé par ailleurs que la communauté urbaine de Bruxelles rejoignait le réseau des Villes-Refuges, créé par le PIE pour accueillir des écrivains et des artistes en difficulté dans leur pays et conçu comme le laboratoire d'une «citoyenneté nouvelle». Une vingtaine de villes européennes et latino-américaines, parmi lesquelles Amsterdam, Barcelone, Berne, Berlin, Francfort, Göteborg, Helsinki, Lausanne, Mexico, Porto, Salzbourg, Vienne et Venise, et, pour la France, Blois, Caen, Strasbourg, ont déjà hébergé une trentaine d'artistes pour des séjours avec bourse d'un an. C'est le Parlement d'«un peuple qui manque», celui des artistes persécutés, a expliqué Christian Salmon, le secrétaire général du PIE, pour expliquer à