La nouvelle édition des oeuvres complètes par Bertrand Marchal dans
la Bibliothèque de la Pléiade reste la parution la plus attendue de ce centenaire. Rassemblant un demi-siècle de découvertes autour de Mallarmé, elle sera l'instrument d'un renouveau dans la lecture de cet écrivain. Même souci chez les autres éditeurs d'offrir un Mallarmé pluriel. Si le Castor astral republie Vers et prose dans son édition de 1893, «parfait vade-mecum mallarméen» préfacé par J.-L. Steinmetz (78 F), Michel Draguet édite un utile volume d'Ecrits sur l'art (Garnier-Flammarion), qui réunit pour la première fois tous les textes critiques de Mallarmé, notamment ceux de la Dernière Mode. Il s'accompagnera de la très complète étude de Jean-Michel Nectoux, Mallarmé: un clair regard dans les ténèbres, superbement éditée chez Adam Biro (395 F). Notons encore chez l'Insulaire une édition des Contes indiens qui accole les Contes et légendes de l'Inde ancienne de Mary Summer et leur réécriture par Mallarmé en 1893 (96 F).
Le collaborateur de la Revue Blanche ne pouvait pas être oublié du monde des revues. Après l'excellent numéro d'Europe (110 F), la revue la Licorne s'est attachée à un aspect souvent délaissé de l'oeuvre: Mallarmé et la prose, avec des contributions de Michel Deguy, Daniel Oster, Paul Louis Rossi" (UFR de Poitiers,120 F). Le Magazine littéraire a confié à J.-L. Steinmetz la direction du numéro «Mallarmé, la naissance de la modernité». Signalons enfin l'insolite étude de Michel Gauthier, M