La Buchmesse de Francfort (la Foire du livre), qui a démarré hier et

s'achèvera le 12 octobre, a décidé de fêter son 50e anniversaire sans paillettes. Hormis une exposition retraçant ce cinquantenaire et quelques panneaux commémoratifs, le grand rendez-vous de l'édition mondial sera comme d'habitude placé sous le signe du «business». Quelque 300 000 visiteurs sont attendus (290 000 l'an passé) sur une surface de 184 000 mètres carrés. 107 pays seront représentés, avec un total de 9 000 exposants. Les Asiatiques (- 4%), mais aussi les Français (- 5%) et les Allemands (- 4%) sont moins nombreux qu'en 1997, mais la présence d'Américains et de Britanniques est en hausse (+ 3% et + 1% ). Les organisateurs n'ont même pas choisi l'Allemagne comme invité d'honneur mais la Suisse. Pourtant, cette année, c'est un groupe allemand qui aura marqué le monde de l'édition. En rachetant la maison d'édition américaine Random House qui édite aussi bien Michael Crichton que Toni Morrison, Bertelsmann est devenu le premier éditeur de langue anglo-saxonne au monde. Incontournable, il s'apprête à lancer une nouvelle librairie virtuelle. Entretien avec Frank Wössner, directeur de la branche «livre» du groupe de communication mondial.

Vous avez acquis une maison d'édition américaine, Random House, pensez-vous avoir un meilleur savoir-faire dans l'édition que les Américains? Non, cela signifie que Bertelsmann continue de considérer le secteur de l'édition comme l'une de ses activités majeures. Avec 2