Untel et Mehmed, tous deux militants d'extrême gauche, s'extirpent
du bourbier libanais et débarquent à Paris dans les années 70 pour poursuivre leurs études. Le premier est issu d'une famille chrétienne aisée; le second est musulman de condition modeste. Cependant, ils délaissent la fac pour les femmes. Draguer devient leur drogue. L'irruption de Rana, une Libanaise au charme vénéneux, chamboule leur train-train quotidien. Elle s'embarque avec Mehmed pour l'Algérie; mais leur couple capote très vite. De retour à Paris, elle a une brève relation avec Untel, avant de s'envoler en Amérique avec un homme riche. Mehmed se suicide. Untel retourne végéter quelque temps à Beyrouth, avant de regagner Paris. Tout en sillonnant la capitale, Untel tente de recomposer, en soliloquant, des vies pleines de trous. Le jour où Ingrid débarque chez lui pour lui annoncer qu'elle est sa fille, Untel prend conscience du temps passé, des ratages. Il s'aperçoit qu'il a pris un coup de vieux et que Paris n'est plus le même. Dans ce deuxième roman, construit comme un miroir brisé, Ghassan Fawaz, lui-même Libanais exilé en France depuis de longues années, livre la chronique d'une génération, écartelée entre plusieurs espaces d'identité.
Vos personnages se réfugient dans la boisson, le sexe et le mensonge. Etait-ce l'unique échappatoire pour ces exilés qui avaient tout perdu? N'est-ce pas le comportement de tout jeune à l'abordage de la vie adulte? S'il en a l'occasion: flirter, boire, et, oui, men