Simple oubli ou table rase, curieusement, la rubrique «Du même
auteur» ne figure pas dans Traité des élégances, I. Rappelons néanmoins les titres des précédents textes de David di Nota, parus chez Gallimard: Festivité locale (1991), Apologie du plaisir absolu (1993) et Quelque chose de très simple (1995). A l'époque, on pouvait lire au dos du livre: «David di Nota a vingt-six ans. Il vit au Brésil. Il est l'auteur de romans qui, à une voix près, ont tous failli remporter un prix littéraire. Sa vie est donc un échec.» Quatre ans plus tard, son nouveau récit commence ainsi: «Il est assez remarquable que cette histoire d'être en vie, dans mon cas, ne soit pas encore terminée. (") J'étais parti pour le Brésil dans un but imprécis.» On peut donc assez légitimement en conclure que c'est une sorte de suite. Quant à l'absence d'indication des titres antérieurs de l'auteur, elle semble s'accorder aux (dés)aveux que fait le narrateur à une jeune Anglaise passionnée de littérature: «Miss Henderson ne pouvait accepter d'avoir pour ex-amant un écrivain parfaitement représentatif de la décadence européenne. En fait, mon nom était tombé en disgrâce du jour où elle s'était aperçue que j'étais de mèche avec ces écrivains qui prospéraient alors sur le cynisme, le vide narratif et l'absence totale d'envergure. Je lui expliquai que mes livres ne constituaient pas la victoire du talent sur la vie, mais la victoire de la volonté sur l'absence de talent.»
A part ça, Miss Henderson épouse un autre ho