C'est en mars 1998 et en présence notamment de Carlos Fuentes,
Alvaro Mutis et José Saramago, que le nouveau maire de Mexico Cardenas a signé avec le Parlement international des écrivains une convention de type ville refuge. Dirigée par Alvaro Mutis, et comprenant des auteurs comme Sergio Pitol, Carmen Boullosa, José Emilio Pacheco, Juan Villoro, une association des Amis du PIE a été montée, qui a trouvé une maison d'accueil au centre de la Condesa, un quartier animé de la capitale mexicaine. Une belle demeure construite en 1938 pour abriter alors des républicains espagnols réfugiés et dont les travaux de réfection sont sur le point d'être terminés. Dans deux mois, une librairie internationale de 4 000 titres y sera ouverte, ainsi qu'un restaurant et une salle de conférences de 100 places. A l'étage, se trouvent trois appartements d'accueil pour écrivains: c'est dans l'un d'eux que vient d'aménager avec sa femme et ses deux jeunes enfants Vladimir Arsenijevic, jeune romancier serbe muselé dans son pays depuis sa participation au mouvement étudiant de 1996. Il doit être rejoint d'ici la fin de ce mois par un poète kosovar, Xhevdet Bajraj, actuellement dans un camp de réfugiés en Albanie après avoir été torturé par la police serbe et qui devrait aller chercher son visa au consulat mexicain de Bucarest dans les jours qui viennent.
C'est un Français, Philippe Ollé-Laprune, qui dirige «El Refugio». Ancien directeur de collection aux éditions de la Différence, puis responsable penda