Pourquoi ce livre vient-il si tard?
Il aurait pu être publié avant. C'est une question de circonstances. J'ai d'autres textes, qu'il va falloir que je regroupe. Paul Otchakovsky-Laurens est encourageant, il dit qu'on ne m'a pas oubliée. The Straight Mind a fait écho aux Etats-Unis, en France, rien, il a été refusé par deux ou trois éditeurs. C'est le plus loin que je pouvais aller dans ma pensée politique, qui n'est pas acceptable ici, et qui est de considérer l'hétérosexualité comme un régime politique, un régime de domination.
Quel est le rapport entre Paris-la-politique, les Guérillères et Virgile, non?
Le morceau de ce livre intitulé «Paris-la-politique», c'est l'enfer lesbien de Virgile, non, qui était une descente aux enfers de toutes les femmes; il ne pouvait pas lui appartenir, c'est pourquoi il en est tombé. Virgile, non est le livre que je préfère peut-être parce qu'il est mal aimé. C'est un opéra des gueux où Virgile est trop doux pour avoir une place, où la comédie de Dante rejoint John Gay et Brecht dans l'Opéra de quat'sous.
Les Guérillères est une chanson de geste. Le début est chronologiquement la fin, dans un mouvement circulaire. C'est un des livres pour lequel le montage a été le plus difficile. En est tombé un des textes de Paris-la-politique, «Une partie de campagne». Le montage, je ne peux pas le faire à l'ordinateur. Il faut que je voie les fragments matériellement, que je les dispose autour de moi sur le sol de manière à pouvoir les organiser. C'est comme ça que je travaille. Je peux écrire très longtemps avant de trouver la forme. J'ai écrit pour la première fois u