Amsterdam, envoyé spécial.
Kader Abdolah est un pseudonyme formé de deux prénoms d'amis de l'auteur tués par la répression khomeinienne. Né en 1954 en Iran, l'écrivain est arrivé en 1988 aux Pays-Bas où il publie en 1993 un premier recueil de nouvelles en néerlandais. Les Jeunes Filles et les partisans, aujourd'hui traduit chez Gallimard, est le deuxième. C'est un recueil de dix récits qui racontent à la fois l'Iran et l'éloignement de l'Iran, l'exclusion et l'intégration, la famille et la politique, ceux qui marchent droit et ceux qui marchent courbés. Du plus doux au plus dur, il y a un lyrisme dans chacun des textes. Gallimard a aussi acheté les droits de son premier roman le Voyage des bouteilles vides. Kader Abdolah est également traduit en allemand, espagnol et italien. Il habite Zwolle, au nord d'Amsterdam. Pendant plus de cinq ans, il a été ouvrier dans une usine de lait en poudre mais, maintenant, il vit de ce qu'il écrit, ayant d'ailleurs été primé pour le recueil de ses chroniques dans le quotidien Volkskrant, qu'il signe Mirza, du prénom de son arrière-grand-père. A la fin de la rencontre, il pose la même question à tous les journalistes venus l'interviewer: «Pourquoi êtes-vous venu?»
Comment un physicien iranien devient-il un écrivain néerlandais?
J'étais déjà écrivain en Iran. Mon arrière- grand-père est un poète persan très connu qui a aussi été Premier ministre, Mirza Abolgasem Ghaemmaghami Farahani, ma famille a toujours souhaité un autre écrivain dans la famil