Christine Angot est née le 7 février 1959 à Châteauroux. Pour le livret de famille, se reporter à ses livres. Vu du ciel, en 1990, raconte comment la victime d’un pédophile, devenue ange, a la charge du «sujet Christine». Huit ans plus tard, Sujet Angot est le monologue de l’homme qui a partagé la vie de l’auteur. Il en a soupé mais il adore ce qu’elle écrit. Il est le père de leur fille Léonore. Léonore, toujours, dernier ouvrage publié chez Bourgadier à l’Arpenteur en 1994 (et repris par Fayard en 1997), dessine la ligne de fracture, tout en restant dans la fiction puisque le bébé meurt à la fin. «... Lundi ‚j’ai téléphoné à Gérard Bourgadier pour lui dire que j’arrêtais d’écrire. Que les romans et toute cette merde, c’était fini. Que, à côté de Léonore, ça pesait zéro.» Interview désosse le comportement d’une journaliste. Certains passages sont uniquement composés de questions, et montrent comment l’écrivain, dont la voix est si caractéristique, phagocyte celle des autres. Les Autres, roman suivant, enregistre le récit des sensations sexuelles d’autrui. L’usage de la vie reprend les deux pièces de théâtre où l’inceste père-fille a été abordé pour la première fois. Une introduction précise: «(...) L’écrivain cherche la vérité qui fait mal, autant que les cons la vérité flatteuse.» Christine Angot a aussi publié Not to be en 1991. Huit livres en neuf ans. L’Inceste est le seul à ne pas être labellisé «roman». Cet automne 1999, Sujet Angot paraît chez Pocket, après Interview
Critique
Corpus Christine
Article réservé aux abonnés
publié le 26 août 1999 à 0h12
Dans la même rubrique