Nom : Claire Legendre. Titre: Viande. Ah, la chair, le corps, encore. «A Pierre Angélique» : on est entre initiés, le premier qui n’a pas reconnu le pseudo pornographe de Georges Bataille sera privé de potlatch. Incipit : «Ça m’est resté en travers de la gorge, le gigot Timothée.» Celui qui ignore que Timothée signifie littéralement «qui craint Dieu», craint tout court. Après ça, une «bite» pousse à la narratrice parce qu’elle a mangé du fils de l’homme. C’était donc ça. A peine croyable. Il faut vérifier, on ouvre alors le Nobécourt nouveau. Première phrase: «C’est une croix que la vérité.» Merde alors. Suivent un oratorio, une génuflexion, et cinq pages plus loin, l’héroïne Hortense, dont la solitude est la mécanique érotique, utilise «les deux doigts levés du Christ» entre ses cuisses «pour la chiffonnade mouillée puis gonflée». Ça se confirme donc.
Guillaume Dustan et son Nicolas Pages: «Prendre Dieu dans le cul. (« ) Une boîte de nuit est un monastère.» En vérité, on vous le dit : Jésus revient, par la porte de derrière.
Aller se faire crucifier, ambition fin-de-siècle (Bloy, Barbey, Barrès,« ) ou fin de crise: pour faire son Jésus, Brasillach sert aussi pas mal, puisque le père de l’héroïne de Horsita a l’habitude de citer un de ses vers «Car les juges seront jugés par coupables et innocents.» (Cf. Jésus : «du jugement dont vous jugez on vous jugera», Matthieu, 7, 2). Ça tombe bien, faute et pa