Ajaccio envoyée spéciale
Le septième tome du Mémorial des Corses, dirigé par Jean-Marie Arrighi et Marie-Jean Vinciguerra, vient parachever cette manière de gros oeuvre entrepris en 1976 six premiers volumes alors conduits par l'historien Francis Pomponi aux éditions du Pacifique et interrompu en 1981. Depuis plus d'un an, ce sont les éditions Albiana qui ont pris le relais, s'intéressant cette fois à l'histoire des vingt dernières années de l'île. Montant le poids total de ce Mémorial à près de 30 kg. Quelle sorte de monument est-ce là, qui se veut celui des Corses?
Ce septième volume ne diffère pas tellement des autres. Objet sobre et cossu qui semble fait pour les rayons sages de la bibliothèque de l'érudit de la famille. Sous la lourde couverture de cuir noir, sous le titre aux lettres d'or joliment surannées, de longs textes d'universitaires, de spécialistes et parfois de journalistes, des petits portraits, et une riche iconographie en noir et blanc. «A l'époque, c'est en pensant à la revue l'Histoire que Christian Glezal m'a proposé de diriger le Mémorial, se souvient Francis Pomponi. Il avait déjà édité le même type d'ouvrage pour la Réunion et Madagascar. Pour moi, il s'agissait de reprendre l'histoire des hommes plutôt que celle du pays. C'est donc le Mémorial des Corses et non de la Corse. Un travail universitaire, mais destiné au grand public.» Francis Pomponi, alors professeur d'histoire à Aix, venait d'éditer chez Hachette une Histoire de la Corse. L'île, ell