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Libération
Critique

Spécial BD. Blake est d'équerre. Un remake du duo d'Edgar P. Jacobs où les nouveaux scénariste et dessinateur ont strictement respecté ­ aux femmes près ­ la férule du maître. Yves Sente et André Juillard La Machination Voronov Blake et Mortimer, 64pp., 79F.

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publié le 27 janvier 2000 à 21h38

Blake et Mortimer ont été ressuscités avec tant de succès en 1996

(700 000 exemplaires vendus de l'Affaire Francis Blake) que Dargaud, qui a racheté fort cher les droits des personnages, a souhaité faire fructifier son investissement. Ted Benoît, le dessinateur de l'album précédent, ne travaillant pas assez vite, une deuxième équipe a été mise sur le coup. Le dessinateur André Juillard, l'auteur des Sept Vies de l'épervier, et le scénariste Yves Sente, directeur éditorial du Lombard (qui fait aussi partie du groupe Dargaud), ont donc repris les personnages, non sans remercier «particulièrement» Jean Van Hamme, scénariste de XIII, Largo Winch, Thorgal et de l'Affaire Francis Blake. Le premier tirage de l'album est 500 000 exemplaires. C'est énorme. La dernière aventure de Gaston, meilleure vente BD de l'année 1999, a trouvé 600 000 acheteurs.

Blake et Mortimer et le reste de la planète se retrouvent rapidement dans de sales draps: une menace bactériologique pèse sur l'Occident. Un virus extraterrestre (il s'est attaché à un engin spatial qui s'est écrasé) donne des capacités meurtrières à un Soviétique tellement méchant que même les autres Soviétiques ne l'aiment pas. A la fin, Olrik est arrêté et livré à ses commanditaires qui ne lui veulent pas du bien, attitude qu'il juge peu fair-play de la part de ses ennemis intimes et le lecteur n'est pas loin de lui donner raison.

Yves Sente et André Juillard ont strictement respecté quelques aspects des albums d'Edgar P. Jacobs, en par