Le succès rend sexy. Michel Polac le montre bien dans son Journal, et il esquisse au passage une étude des moeurs parisiennes. Ainsi, un lundi de 1993: «En entendant le nom de Schoendorfer à la radio, je pense à Fl. qui "se l'est tapé. C'est fou ce qu'on peut savoir de choses sur les hommes connus pourvu qu'on croise, non, qu'on se tape ce genre de femmes qui "bandent pour les hommes célèbres ou puissants. En général, elles vous décrivent des hommes faibles, paumés, gentils, rarement des Don Juan brutaux et cyniques, comme si la gloire atteinte, on était désemparé et facilement faute de cible autodestructeur.» A part le réalisateur du Crabe tambour si c'est lui, son nom ne s'écrit pas comme ça , Michel Polac ne cite personne, ne révèle rien. Mais il n'est pas responsable des coupes et des omissions. Un détail, laissé là par l'éditeur: Régis Debray a flashé sur l'absence de soutien-gorge d'une serveuse à l'ambassade de Suède. Dans un ordre d'idées différent, Philippe Sollers dit du mal de Bernard Pivot. Pivot prendra plaisir à le relever dans sa chronique du Journal du dimanche, affectant de s'étonner, lui à qui Philippe Sollers a toujours envoyé ses amitiés en même temps que ses livres. On devrait voter la suppression des dédicaces.
Le journal de Michel Polac ne contient pas d'autre ragot. Parce qu'il est sexy, iI a du succès, il est dans le peloton de tête des meilleures ventes de documents selon Livres-Hebdo. Beaucoup de cul dans la bonne humeur, à deux ou à trois, b