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Libération

Salon du livre. Espace net: com il vous plaira. La guerre fait rage dans la librairie en ligne. Pas seulement sur le nombre de titres proposés, mais aussi sur les prix.

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publié le 16 mars 2000 à 23h34

Explorer d'immenses catalogues de livres sur écran et commander d'un

clic, c'est parfois cocasse mais grisant. Ce sport, pour l'heure, absorbe moins de 1% du commerce du livre. Mais l'essor des ventes en ligne est exponentiel, et voilà qu'Amazon se prépare à attaquer le terrain francophone...

La martingale d'Amazon, pionnière des cyberlibrairies, créée en juillet 1995 par Jeffrey Bezos? Une base de données de trois millions de titres (contre 150 000 dans une maxi librairie normale), d'énormes investissements promotionnels (le tiers du chiffre d'affaires) et une politique de dumping fracassante (jusqu'à 50% de rabais sur les best-sellers). L'entreprise de Seattle est vite devenue un mastodonte du Web, propulsant son chiffre d'affaires vers le milliard de dollars sous les yeux amoureux de la Bourse, longtemps indifférente à l'inflation corrélative de ses pertes. Ce n'est qu'en janvier dernier que la compagnie de Jeff Bezos dit avoir atteint la rentabilisation de ses activités livre, lesquelles passent quand même pour représenter entre 70 et 80% du total du marché de la cyberlibrairie! Amazon, au demeurant, se vante aussi aujourd'hui d'être le «n° 1 d'Internet pour la musique, le DVD et la vidéo» et de séduire «17 millions d'acheteurs dans 160 pays» en leur offrant «18 millions de références». Moteur initial de l'expansion de ce «grand bazar» virtuel, le livre n'est plus que l'un de ses carburants, avec les jeux électroniques, les articles pour animaux, l'automobile, l'épicerie e