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Libération

Salon du livre. Marché du livre, réactions en chaînes. En France, une année de minireprise, mais surtout pour les grandes surfaces, même si la loi Lang protège encore les structures indépendantes, lesquelles fournissent de moins en moins les bibliothèques. Etat des lieux.

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publié le 16 mars 2000 à 23h34

Plus de 200 000 visiteurs et 50 000 m2 de stands d'année en année"

Le Salon du livre s'apprête à nouveau à fonctionner, du 17 au 22 mars, comme la plus grande librairie de France. Corollaire oecuménique: les éditeurs profiteront de cette 20e édition pour mettre les «libraires du monde entier» à l'honneur. Qui boudera la fête? Même pas les libraires de Paris, qui ont pourtant le sourire jaune face à la concurrence du Salon (encore que certains éditeurs aient l'élégance de leur confier leur stand). Le rendez-vous de la Porte de Versailles, plébiscité par le public, fait désormais figure d'incontournable: il sert la promotion de la lecture, stimule une clientèle qui ne se déplacerait pas obligatoirement dans les librairies, et s'impose, bon gré mal gré, comme une réunion de famille indispensable aux professionnels.

Profitons-en donc pour examiner le dernier bulletin de santé du secteur, en l'occurrence le «cliché-bilan» de l'année écoulée, tiré, pour l'occasion, par Livres-Hebdo, dont les indicateurs font référence. Une année de «minireprise» titre l'hebdomadaire spécialisé, estimant à 2,5% la croissance des ventes de livres (contre +1% pour l'ensemble du commerce de détail). En tête des genres porteurs, le secteur jeunesse, les livres pratiques et la BD devancent le livre de poche, tandis que la littérature générale marque le pas et que les beaux livres sont à la traîne.

Une année positive, donc" surtout pour les «chaînes». Ce sont les hypermarchés en effet qui semblent, en 1999,