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Libération
Interview

East sale story

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Entretien avec Denis Lehanne, 35 ans qui situe une intrigue particulièrement sordide dans une ville dont le passé huppé n’est plus qu’un souvenir.
publié le 30 mars 2000 à 23h11

Où les lecteurs d’Un dernier verre avant la guerre, le premier roman de Lehane, retrouvent Patrick Kenzie et Angela Gennaro. Et les autres font connaissance avec ces deux trentenaires, amis d’enfance devenus «privés» à Boston. Cette fois, le et la détective sont alertés par un prof de criminologie de leur connaissance sur les menaces qui fondent sur une femme apparemment comblée. Qui est le type mystérieux qui l’appelle pour lui promettre pire que la mort? Dans cette aventure, le couple de flics privés va se frotter avec la mafia du nord de la côte Est. Ils vont aussi voir revenir à la surface de vieilles affaires, dont une qui met en cause un serial killer déjanté et dégoûtant. Pour Kenzie, cette enquête réveille de sales souvenirs et aura un goût de cendres. Ce deuxième roman policier de Dennis Lehane, très noir, n’a pas eu aux Etats-Unis le succès que d’autres livres postérieurs du même ont rencontré. C’est pourtant l’affirmation d’un talent encore jeune (Lehane a 35 ans) mais plus que prometteur. Rencontre avec l’auteur à Boston.

Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire des romans policiers?

A 18 ans, je suis parti à l'université pour apprendre la littérature et, pendant sept ans, j'ai cessé pratiquement d'ouvrir des romans noirs. Je m'y suis remis dans les années 80 et j'ai dévoré tout ce qui sortait à l'époque. Par exemple, les romans de James Ellroy, d'Elmore Leonard (le Leonard des années 80 est encore aujourd'hui celui que je préfère), Donald Westlake, James Lee B