Menu
Libération
Interview

Michel Le Bris, la tête ailleurs.

Article réservé aux abonnés
Le biographe de Stevenson, qui croit à une «littérature aventureuse et voyageuse», dévoile son île au trésor. Entretien.
publié le 4 mai 2000 à 0h37

Michel Le Bris, 56 ans, boulimique d'imagination et de travail,

déborde en outre ce mois-ci d'actualité. Outre la réédition en poche de trois de ses romans, il publie deux anthologies (Utopies SF, chez Hoebeke, et Le futur a déjà commencé, chez Librio) et un essai sur Robert Louis Stevenson (après avoir donné 700 pages de biographie de jeunesse chez Nil édition en 1994 et en attendant la suite). Il organise, enfin, du 4 au 8 mai à Saint-Malo la onzième édition de son festival Etonnants Voyageurs, soit deux cents écrivains, autant de rencontres, lectures et débats, quatorze lieux différents et quelque 60 000 visiteurs attendus (1).

L'an dernier, vous n'étiez pas sûr que le festival de Saint-Malo continue" J'ai dit qu'il s'arrêterait un jour. On a cru que ça voulait dire le lendemain! Pour moi, ça doit rester une aventure. J'arrêterai si je sens que j'ai épuisé quelque chose ou que j'arrive au bout de mes forces: j'ai subi un triple pontage il y a quelques années et j'ai réalisé que le temps m'était compté. Cette année où le festival se démultiplie dans le monde entier, avec les morts de Jean-Claude Izzo et Christian Rolland, je me retrouve à tout porter tout seul. Je suis épuisé pendant la période de préparation, mais le moment de l'événement me recharge en énergie. Après Saint-Malo, je vais m'occuper de l'abbaye de Daoulas, puis j'enchaîne vers la mi-juin avec Etonnants Voyageurs à Sarajevo.

Le festival a déjà eu lieu cette année à Missoula (dans le Montana), Bamako et Dublin"