Ces deux livres de Jacques Salomé sont sortis à un an d'intervalle.
Le Courage d'être soi a sa place ici, bien que daté du printemps 1999, car il plastronne, il a ceint dans les librairies (du moins, celles où on le trouve, et c'est à se demander quels sont les réseaux de son succès), le bandeau triomphant des 100 000 exemplaires.
Les listes des meilleures ventes confirment le tonus de l'ouvrage, notamment «les Livres du Moi», hit-parade institué cet hiver par Psychologies magazine, mensuel de Jean-Louis Servan-Schreiber. Jacques Salomé y tient d'ailleurs chronique, dans la troisième partie du journal, «le cahier du développement personnel». Il parle de «l'art délicat du "non amoureux», du devoir de planter des arbres, il conseille aux grands-mères de manifester devant les écoles contre la drogue et le racket.
Toutes choses à retrouver dans le Courage d'être soi, et dans Passeur de vies. Le recueil d'entretiens ne diffère en rien du précédent traité, quoiqu'en dise le prologue de Marie de Solemne: «Conscient que le témoignage est infiniment plus puissant que mille paroles théoriques, il ouvre aujourd'hui, pour nous, devant nous, le carnet de bord de sa propre traversée, le manuscrit de sa plus grande oeuvre: SA VIE!». Mais qui est Jacques Salomé? Un «instructeur en relations humaines», un psychosociologue auteur d'une trentaine de livres (T'es toi quand tu parles ou Pour ne plus vivre sur la Planète Taire), soucieux naguère de construire «un ensemble méthodologique transmissibl