Le Théorème de l'autre est un livre sombre. Jean-Jacques Busino y mêle deux histoires: l'arrestation en Italie d'un parrain de la mafia et la disparition en Suisse d'un enfant. A la première affaire, il mêle d'abord Giuseppe Loterza, un flic milanais vieillissant qui sait combien les lois de son pays sont pourries, surtout celle sur les repentis: «Merveilleuse loi fasciste, où un criminel a juste besoin de dénoncer son patron pour bénéficier d'une amnistie complète.»
De là, Busino tire la moitié de son scénario. Le chef mafieux arrêté en Italie donne le nom de celui qui serait son patron, Billa, un Suisse dont on devine bien vite qu'il n'est qu'un leurre. Mais ce leurre existe en tant que personne et cette personne va être bientôt anéantie par la conjonction d'une machinerie judiciaire absurde et d'une mafia meurtrière.
Auparavant, cette victime expiatoire aura été coincée par l'officier genevois Dereux. Dans des circonstances bizarres qui sentent le coup fourré à plein naseaux. Dereux est perturbé par cette opération qu'il comprend mal. Il est d'autant plus dans la mélasse qu'il est aussi responsable d'une autre enquête qui, elle, n'avance pas. Il doit retrouver un môme de 7 ans qui a disparu.
Le petit garçon a très mal vécu la séparation de son père et de sa mère. Les enquêteurs se demandent donc si cette absence subite est la conséquence d'une fugue ou d'un enlèvement par un des parents. Dereux ne sait pas, mais il est aidé dans ses recherches par Ambatra, le chef des pompie