Le Ier palotin dernier (vulgairement le 20 avril 2000) a eu lieu un événement majeur, dont l'histoire n'a pas fini de commenter l'importance: Le Collège de 'Pataphysique a été désocculté. La cérémonie s'est déroulée du haut de la terrasse des Trois Satrapes (Fondation Boris Vian), des discours ont été prononcés, des bouteilles ont été éclusées et quelques mortels ont été élevés dans l'Ordre de la Grande Gidouille. Le même jour fut présenté à la librairie Nicaise le livre dont tout le pays s'arrache fiévreusement les exemplaires: les Très riches heures du Collège de 'Pataphysique.
"Qu'est-ce que la 'Pataphysique?" Telle est la question qui agite l'espèce humaine depuis que Jarry a écrit en 1897-1898 les Gestes et Opinions du docteur Faustroll, pataphysicien. Dès le 11 mai 1948, jour où a été fondé le Collège, cette question s'est progressivement étendue au monde tout entier. "Was ist 'Pataphysic?", se sont interrogés les Allemands, "What is 'Pataphysic?", les Anglo-Saxons, mais les Belges, les Italiens et bien d'autres ne furent pas en reste, et le collège a essaimé ses instances jusqu'à l'Araucanie. Nous n'aurons pas l'outrecuidance d'en proposer d'autre définition que canonique. Pour Jarry c'était la science des solutions imaginaires, la science des exceptions. On méditera l'article de G. Rabouin "Gilles Deleuze et la 'Pataphysique" (Magazine littéraire) et ce que sa magnificence le docteur Irénée-Louis Sandomir disait dans sa harangue inaugurale le 1er décervelage 76 de l'E