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Libération

Bug chez Gallimard

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Gallimard, après l'annonce en fanfare de son mariage avec un éditeur électronique, a rompu cet été sans explication. Retour sur un retournement.
publié le 31 août 2000 à 3h52

Après des fiançailles très médiatisées, au printemps, les épousailles de Gallimard, la plus prestigieuse des sociétés d'édition française, et de Bibliopolis, maison d'édition électronique en pointe, devaient faire l'événement de la rentrée. Mais le mariage a capoté avant consommation. Gallimard Numérique, la filiale créée pour l'occasion rue Sébastien-Bottin, ne fera pas son entrée en Bourse dans les jours prochains, comme c'était prévu. En lieu et place, ce mois de septembre pourrait voir le déclenchement d'un contentieux en bonne et due forme: Me William Bourdon, avocat de Bibliopolis, annonce en effet l'assignation «imminente» des éditions Gallimard devant le tribunal de commerce, «aux fins de faire constater la résiliation de la convention aux torts exclusifs d'Antoine Gallimard et l'ouverture de droits à dommages et intérêts, du fait du préjudice résultant de la non consommation des accords, suite à sa volte face sans motifs sérieux». A défaut d'une reprise de négociation à l'amiable, il ne semble pas exclu, en outre, que ce litige se double d'une procédure identique de la part d'In-com, filiale de la Caisse des dépôts et consignations engagée dans le capital de Bibliopolis.

Pour Henri de Lapparent, de CDC Participations (dont une autre filiale, Part'com, figure au tour de table de Gallimard) l'affaire s'apparente à «un vrai gâchis. Ce rapprochement, dit-il, ouvrait l'opportunité à Gallimard de se positionner sur le marché du numérique avec un niveau de risques relativem