Menu
Libération
Critique

Adieu les mille

Article réservé aux abonnés
publié le 14 septembre 2000 à 4h20

De quoi parlent deux anthologistes quand ils se rencontrent? Un soir d'avril 1999 à Paris, Jacques Chambon, directeur de la collection «Imagine» chez Flammarion et Robert Silverberg, auteur de science fiction américain qui se consacre à l'édition d'anthologies depuis 1997 et vit en Californie, tombent d'accord pour rassembler des nouvelles inédites sur le thème du quatrième millénaire. Pourquoi brutalement passer à l'an 3000? Si l'an 2000 a été longtemps un horizon du futur de la SF, il fait désormais partie de la réalité présente. «L'an 2000 fait depuis longtemps partie des vieilles lunes? Cap, donc, sur l'an 3000». Ambitieux, les deux amis décident même d'en faire une anthologie «internationale», regroupant vingt nouvelles d'origine allemande, américaine, anglaise, française et italienne. Sont réunis dans leur recueil des grands auteurs du moment, notamment les Américains Joe Haldeman, Dan Simmons, l'Italien Valerio Evangelisti, l'Allemand Andreas Eschbach, les Anglais Paul J. McAuley et Christopher Priest, les Français Serge Lehman, Sylvie Denis, Philippe Curval. Une première, selon Jacques Chambon, qui sera également éditée dans les pays d'origine des auteurs, et même aux Etats-Unis. «Quand on fait une anthologie avec des oeuvres américaines, il s'agit souvent de textes déjà publiés. Là, on va se payer le luxe de la publier aux Etats-Unis, nous avons des contacts avec Tor Books.», se réjouit Jacques Chambon. Le résultat s'intitule Destination 3001, en hommage à Stanley K