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Libération
Critique

Rebeucop

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Règlements de comptes entre harkis en anciens du FLN. Roubaix est en plein ramadan, et la police sur les dents.
publié le 21 septembre 2000 à 4h35

Karim Khodja est journaliste dans le Nord; Bensalem, son copain d'enfance, est flic à Roubaix. Depuis l'école, ils se sont éloignés mais vont se retrouver pour faire échec à un complot d'affreux. Des cagoulés qui essaient de relancer la guerre entre harkis et anciens du FLN en assassinant leurs fils. En chemin, Khodja et Bensalem remuent de vieux souvenirs: certains plus ou moins aimables qui ressuscitent l'enfance des deux protagonistes; d'autres plus atroces, qui remettent en scène les épisodes les plus cruels de la guerre d'Algérie, quand les supplétifs indigènes de l'armée française et les militants de l'indépendance se massacraient respectivement ainsi que leurs familles.

Les deux jeunes hommes, qui traînent dans un Roubaix en plein ramadan à la recherche des assassins de jeunes Arabes, ont eux-mêmes un passé, une mémoire qui les opposent. Khodja est fils d'un messaliste, un partisan de Messali Hadj, le fondateur du Parti populaire algérien (PPA) et du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), le père donc du combat pour l'indépendance algérienne, marginalisé ensuite (par tous les moyens) par le FLN. De l'expérience de ses parents, il a gardé une méfiance absolue envers le pouvoir algérien issu du FLN, et une haine du Front national. Son ancien copain Bensalem est un enfant de la communauté harki; désabusé, ce flic violent mais très intelligent, que ses pays ont surnommé Rebeucop, a même été adhérent au FN.

Plus que le complot, le plan X, le vrai resso