Menu
Libération

Le Parlement des écrivains passe en revue

Article réservé aux abonnés
par
publié le 19 octobre 2000 à 5h32

Gao Er Tai (Chine), ancien acteur de la «pollution spirituelle», a quitté son pays en 1992 et s'est installé aux Etats-Unis. Rogelio Saunders Chile (Cuba), considéré comme un intellectuel «problématique», vit depuis décembre 1999 à Sabadell (Espagne), où il est accueilli en Ville Refuge, comme Latif Pedram (Afghanistan), contraint à l'exil par les taliban, en Ile-de-France. Salim Barakat (Syrie), exilé en 1971 à Beyrouth, vit aujourd'hui à Stockholm. Leurs textes ouvrent la nouvelle revue AUTODAFE, publiée par le Parlement international des écrivains. Le premier numéro est divisé en quatre parties: «Le livre des interdits», «Cartographie de l'exil», «Chroniques de l'amour et de la guerre», «Latitudes, Solitudes...». On relève au sommaire les noms de Jacques Derrida, d'Antonio Tabucchi, Marie NDiaye, Margaret Drabble, Assia Djebar. Bei Dao (Chine), aujourd'hui accueilli en Ville Refuge au Centre Georges-Pompidou à Paris, propose un Journal de mes déménagements qui commence par: «De 1989 à 1995, en six ans, j'ai changé sept fois de pays et déménagé quinze fois.» Les saisons changent. «L'Europe du Nord me montra son vrai visage: de la laque noire. (...) L'hiver à Stockholm est tellement déprimant! Le soleil, à peine levé, tout juste hissé un peu dans le ciel, est déjà englouti par la bouche du poisson des ténèbres.» Dans un entretien avec Marc Weitzmann, Russell Banks (Etats-Unis) se souvient de Nelson Algren. Svetlana Alexievitch (Russie) propose des extraits de son enquête su