Une harpe de concert trône dans son salon-atelier du XVIIIe arrondissement de Paris. Avant d'être auteur, Vincent Michel est luthier. A 41 ans, il vient de publier un premier roman à L'Atalante, Ambigata, qui l'a projeté dans le milieu de la science-fiction. Ce premier volet d'une trilogie est un ouvrage foisonnant, parfois trop, mélangeant avec maestria la légende arthurienne et le space opera.
Comment est né «Ambigata»?
Ambigata a vraiment commencé il y a sept ans. Le 2 novembre 1993, j'écrivais à ma mère, qui compile méticuleusement toutes mes lettres et qui a relu mon manuscrit chapitre après chapitre: «J'ai une idée sensationnelle de roman de science-fiction épique en trois volets...» J'ai achevé le premier volet fin 1996 et je l'ai envoyé à L'Atalante. Près de quatre ans se sont écoulés avant son édition papier. Le manuscrit d'origine faisait plus de mille pages, on a beaucoup travaillé pour le réduire...
Quelles sont vos sources d'inspiration?
J'ai beaucoup puisé dans la culture celte et le druidisme. Les noms propres viennent de radicaux celtes et indo-européens. «Ambigata» lui-même signifie double combat. Je me suis également inspiré des recherches de Jean-Pierre Petit, astrophysicien et directeur de recherche au CNRS. J'ai fait sa connaissance très jeune: il fréquentait mon père, qui était journaliste et ufologue. C'est un chercheur qui s'intéresse au paranormal et qui est un spécialiste de la magnétohydrodynamique, une méthode de propulsion notamment envisagée pour le