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Libération

XIII comme ci comme Chat.

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publié le 23 novembre 2000 à 6h59

Apriori, rien ne les rattache, à part le fait d'être tous deux héros de BD (et encore, le Chat intervient plus dans des strips que dans de la bande dessinée proprement dite). Le Chat est bête, lâche et paresseux; XIII est courageux, intelligent et sans cesse en action. Le Chat est laid et gros; XIII est beau et séduisant. Les aventures du Chat sont d'une simplicité désolante, ce sont à peine des aventures; celles de XIII sont d'une complication réjouissante, il y a deux pages de dense résumé pour ouvrir Secret Défense, le quatorzième album de la série. Le Chat est content, c'est le titre du dixième album de ses mésaventures (déguisé en Superman, il dit même: «Je suis supercontent» sur la couverture, il n'a pourtant pas de quoi); XIII a bien des satisfactions (de jolies filles croisent son destin, pas toujours pour son bien), mais il demeure un agent un peu trop secret à ses propres yeux, puisque son amnésie gâche son plaisir en l'empêchant de déterminer son identité. Le Chat est drôle; XIII a autre chose à faire que rire. Outre leur succès public, les deux héros ont pourtant un point commun que le Chat explicite dans ce volume par un de ses fameux aphorismes. Il est accoudé au comptoir de son habituel café et déclare: «Allez! Encore un verre», avant d'ajouter: «Et puis je reste.» C'est la loi des séries: le héros ne nous quitte jamais. Encore un album pour la route, et il demeure tel qu'en lui-même.

«On a joué avec les différents traumatisme de l'histoire américaine qui se té