Y aurait-il dans l'air comme une envie de reparler de Barthes, vingt ans après sa mort? Plein de signes le laissent entendre: l'hommage que lui a rendu vendredi 1er décembre le Collège de France où Roland Barthes (1915-1980) a enseigné pendant trois ans, de 1977 à 1980; l'édition critique en préparation de ces mêmes cours par les éditions du Seuil; un numéro spécial de la revue Genesis entièrement consacré à l'écrivain et sémiologue; l'exposition sur Barthes, sa vie, son oeuvre, programmée à Beaubourg pour novembre 2002, sous la direction de Marianne Alphant et Nathalie Léger et, aujourd'hui, la parution au Seuil d'un livre dans lequel Carlo Ossola à réuni le Plaisir du texte et Variations sur l'écriture, conçus entre 1971 et 1973 et qui dans l'esprit de Barthes lui-même devaient être publiés ensemble. De près ou de loin, l'Imec (Institut Mémoires de l'édition contemporaine) où sont déposées les archives de Roland Barthes est associé à toutes ces manifestations. Au cours de l'hommage du Collège de France, l'italien Carlo Ossola, titulaire de la chaire de littératures modernes de l'Europe néolatine en ce même Collège, s'est entretenu sur la «Leçon inaugurale» de Roland Barthes et sur le texte (un tapuscrit de neuf feuillets) de Michel Foucault dans lequel celui-ci a proprement «dessiné» la chaire de sémiologie littéraire et dont il s'est servi dans le tour traditionnel auprès de ses collègues, toujours décisif en vue de l'élection. Foucault y insiste sur la double légitimité
Barthes revient.
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publié le 7 décembre 2000 à 7h37
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