Début décembre, le Club Med de la petite île de Columbus (Bahamas), a réuni pour un festival du roman policier un plateau d'auteurs de première main: l'Amérique était représentée par James Crumley, George Chesbro, Ed McBain, Donald Westlake, Jim Nisbet, James Sallis, George Pelecanos, Dennis Lehane... Bloqué à L.A., Edward Bunker a fait une apparition virtuelle: un petit rôle dans l'impeccable film qu'a tiré Steve Buscemi de la Bête contre les murs. On a aussi entendu Paco Ignacio Taibo II (Mexique), Leonardo Padura (Cuba), Santiago Gamboa (Mexique), Peter Robinson (Grande-Bretagne), Janwillem Van de Wetering (Pays-Bas), Jose Angel Mañas (Espagne), et les Français Thierry Jonquet, Dominique Manotti et Chantal Pelletier. Les uns et les autres, ainsi que des éditeurs et des chroniqueurs, ont débattu du polar lors de tables rondes. Plus probants, les «cafés littéraires» (des interviews en public) offraient une entrée directe dans l'univers de chacun.
Jose Angel Mañas.
L'Espagnol de 29 ans a cinq romans à son actif dont le grinçant Je suis un écrivain frustré (Métailié). A Columbus, a claqué la porte d'un débat sur polar et cinéma, ayant compris que sa présence au milieu de quatre Américains relevait de la figuration. Respectueux du genre, et en quête d'expérimentations, il rêve d'un roman de «Jim Thompson écrit par Céline». Fougueux aux échecs, aux dires de l'affable Colombien Gamboa (Métailié).
Freddy Michalski et Jim Nisbet.
Le premier traduit le second en français mais aussi James Ellroy, Edward Bunker, James Lee Burke, Willi