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Libération
Interview

Nadia Raviscioni l'affiche bien

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publié le 25 janvier 2001 à 22h09

Elle a quitté son double atelier d'Artamis (dessin et sérigraphie) pour venir chez «drozo», dont elle est, avec Reumann, la «chouchou» (le premier livre publié par Drozophile fut son Odette et l'eau en 1997). On peut lire aussi la Valise (Atrabile, 1999). La frêle demoiselle ne fait pas ses 28 ans et, quand elle commente en pouffant l'affiche pour les voeux 2001 de Genève qu'elle a créée, c'est tout un monde étrange qu'elle déballe en morceaux de sa tête.

Pourquoi faites-vous de la sérigraphie en plus du dessin?

J'aime bien l'équilibre entre le dessin, où on est dans une bulle, et le côté plus physique de la sérigraphie. On est en contact avec les gens, aussi, c'est le principe de l'atelier.

La BD nourrit-elle sa femme?

Non, c'est plutôt les affiches, le dessin de presse. Enfin, moi, je commence seulement.

Il y a de la misogynie dans le milieu?

Non, je ne crois pas. Mais il y a une préférence pour les gens installés et plus classiques.

La BD de femme, ça a un sens?

Je ne sais pas. La Valise, c'était sur le couple et la séparation, mais pas dramatique, plutôt dérisoire. Mais un premier éditeur m'avait dit que c'était trop la vision de la nana, alors j'ai un peu corrigé.

Vous êtes fan de BD? Vous avez appris à dessiner comme ça?

Non, je dessinais un peu tout. En fait, je crois que j'étais plutôt genre Disney! Après j'ai lu Hugo Pratt, puis Julie Doucet, vers 18 ans. Mais Sempé, c'est adorable aussi. Quand je suis arrivée aux Beaux-Arts, je voulais déjà faire de la BD et les profs voulai