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Critique

Pince-moi, Genève

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Rencontre avec Atrabile et Drozophile, deux des «trois-pattes» de la jeune BD suisse, à l'occasion de l'expo «Les nièces et neveux de Töpffer», organisée à Angoulême.
publié le 25 janvier 2001 à 22h09

Genève envoyé spécial.

Y a-t-il une BD suisse? Donnons trois langues (français, italien, allemand) au chat. Ce qui est sûr, c'est qu'à Genève, à cause du système politique, il y a beaucoup de «votations». Et, comme il y a beaucoup de votations, il y a beaucoup de graphistes, dessinateurs et peintres. On ne voit pas a priori le rapport, mais il est simple: c'est que les partis politiques (de gauche) font appel aux dessinateurs pour réaliser leurs affiches. Et Genève organise aussi des concours, sollicite ses artistes pour décorer la ville (Wazem a ainsi «habillé» un tramway). Les Arts déco et les Beaux-Arts y attirent les jeunes talents. Du coup, tout ce monde (plasticiens, musiciens ­ dont les Young Gods ­, imprimeurs ­ circule dans Artamis, une immense friche industrielle au bord du Rhône.

Il y a donc au moins une BD genevoise et Angoulême casera quatre éditeurs sur un stand appelé «Ville de Genève». Là, à côté de Demoures qui propose des fictions illustrées, on trouvera l'association «le Trois-Pattes», composée de B.ü.L.B comix, Atrabile et Drozophile (distribués en France par le Comptoir des indépendants). Les dessinateurs-auteurs qui s'échangent régulièrement de l'un à l'autre ont nom Ibn al Rabin, Alex Baladi, Andréas Kündig, Frederik Peeters, Isabelle Pralong, Helge Reumann, Nicolas Robel, Xavier Robel, Christophe Lambert ou (voir encadrés) Nadia Raviscioni, Wazem, Tirabosco. Atrabile et «Drozo» éditent deux revues qui sont la vitrine de la nouvelle génération: Bile Noir