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Libération
Critique

Maupin perdure.

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L'auteur des «Chroniques de San Francisco» était à nouveau à Paris pour présenter son autobiographie sentimentale, sincère et fabriquée.
publié le 15 février 2001 à 22h56

Qu'attendent tous ces gens sous la pluie, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie? L'au teur des Chroniques de San Francisco fait une signature à la librairie-galerie du Marais, Les Mots à la Bouche. Quand Armistead Maupin vient, il affiche complet. La semaine d'avant, même chose. Deux cent cinquante personnes à la Fnac- Saint-Lazare pour un débat-rencontre, qui a duré plus de deux heures. Dès son premier jour à Paris, les deux niveaux de la librairie anglo-américaine du VIe arrondissement Village Voice étaient également combles. Mais cette fois, Maupin n'est pas en France pour la suite des fameuses Chroniques, qu'il qualifie lui-même de «Harry Potter gay» : c'est son dernier roman, Une voix dans la nuit, qui suscite le mouvement de foule. Au Village Voice comme à la Fnac, il lit des passages du livre. Raconte une anecdote, sorte de fable sur le rapport entre réalité et fiction dans l'art du roman. Lors d'une lecture publique dans sa ville natale de Caroline du Nord, la belle-mère de sa soeur dont il s'était inspiré à son insu dans un précédent roman, Maybe the moon, est présente dans l'assemblée. «Cette "magnolia d'acier", la typique matrone du Sud des Etats-Unis» loin de s'offusquer d'avoir été caricaturée dans le livre, est rassurée de partager les mêmes pratiques qu'un des personnages. À chaque fois qu'elle va chez le gynécologue, elle met un sac sur la tête afin de préserver sa pudeur! ...clat de rires général. Et Armistead Maupin en guise de conclusion: «Vous voyez, je cro