Qu'a donc fait le maçon Giorgio Zorzi pour finir noyé dans la lagune, délesté de tout papier et la tête éclatée? Et pourquoi le mélancolique ispettore Venuda est-il muté dès les prémices de l'enquête? On est en 2020 à Venise, aux côtés du carabinieri débutant Canaletti, qui tourne et retourne ces questions avant de s'en remettre à Epicur. Epicur est un groupe européen hyperconfidentiel de superenquêteurs, qui n'intervient que sur des dossiers ultrasensibles. Dirigé par un gnome virtuel et sarcastique, il se compose de l'Anglaise Rhea, psy embourbée dans une passion avec un chef d'orchestre très possessif, de l'Allemande Pippa, scientifique qui ne s'éloigne qu'à regret de son combi simili Batmobile, du Français Ugo, faux journaliste toujours parfaitement sapé, de l'Espagnole Inès, initiatrice d'un programme informatique d'analyse comportementale, de l'Italien Enrico, avocat smart tous terrains, et du Belge Caleb, expert économique que Pippa soupçonne d'être une taupe et qui va révéler une étrange cicatrice, sur la hanche gauche...
Epicur sort tout droit de la tête de Stéphanie Benson, qui, après Carnivore express l'an dernier, livre avec Palazzo maudit le deuxième épisode d'une série façon Drôles de dames relevée à la sauce cyber glam. Entre brain-stormings, opérations coups de poing, conflits d'autorité et liaisons amoureuses, le tout sur fond de complots historico-économico-politiques , Stéphanie Benson déploie dans la veine loisirs une aisance qui fait plaisir à lire. Suto