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Libération

Marché aux PUF.

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Pour leur quatre-vingts ans, les Presses universitaires de France redressent la barre après une période de tempête. Les PUF s'installent dans le XIVe et Gibert Joseph reprend la librairie.
publié le 1er mars 2001 à 23h49

Les Presses universitaires de France avaient bouclé le siècle dans la douleur, elles veulent entamer le millénaire sous le signe d'un nouvel élan. En l'an 2001, la plus prestigieuse des maisons d'édition de savoir françaises a quatre fois 20 ans et célèbre cet anniversaire en même temps que les 60 ans de la collection «Que Sais-je?» (voir ci-contre) et que l'inauguration de son nouveau siège dans le XIVe arrondissement: un immeuble d'angle de trois étages, loué à la mairie de Paris, où sont désormais regroupés l'ensemble des services (quelque 75 personnes) jadis épars aux quatre coins du quartier Latin.

Du bureau du directeur, Michel Prigent, on a l'impression de dominer une place des fêtes de tableau naïf, avec terre-plein central piqué d'un drapeau tricolore. Ce Paris-village, englué entre Sainte-Anne et les confins du parc Montsouris, ne rappelle guère l'animation sorbonnarde et germanopratine. Directeur et collaborateurs essaient de s'en consoler au nom des économies de fonctionnement réalisées et des migrations éditoriales voisines: «Hachette Livres est maintenant dans le XVe et Havas s'est installé vers la place d'Italie...»

Après avoir failli verser, en 1999, le «Quadrige» (image du char d'Apollon, dieu des sciences et protecteur des muses, qui sert d'enseigne à la maison) a repris sa course, aiguillonné par les autorités publiques de tous bords: une subvention ministérielle de 4 millions de francs (merci Catherine Trautmann) et une intervention opportune, in extremis,