Avec le Miroir d'ambre, Philippe Pullman achève la trilogie, commencée il y a sept ans, d'A la croisée des mondes, récit d'un voyage aussi fantastique qu'initiatique à la poursuite d'un absolu baptisé «Poussière». Dans les Royaumes du nord, il mettait en scène Lyra, l'enfant rebelle, qui, telle une Alice in Groenland partait à la conquête du Grand Nord loin de Jordan College, où vivaient des érudits, ses tuteurs bienveillants. Dans la Tour des anges, le voyage se poursuivait à travers une multitude de mondes en compagnie de Will,intrépide double masculin. Philip Pullman, né en Angleterre en 1946, a lui aussi connu une enfance itinérante (Australie, Zimbabwe) son père était dans la Royal Air Force. Son grand-père maternel en revanche, pasteur à Norwich, lui racontait des histoires et l'invitait ainsi à découvrir un monde imaginaire qu'il n'a cessé d'explorer depuis. Diplômé d'Oxford, où il enseigna, Philip Pullman ne tire guère de gloire de ses galons universitaires. Son dernier livre où rivalisent de ruse, d'intelligence, ou de malveillance, des prêtre déchus, des anges révoltés, des scientifiques dissidents, des théologiens corrompus, des «mulefas» écologiques, des espions nains à dos de libellules, des harpies, des «daemons», et autres êtres magiques montre l'autorité religieuse sous un jour définitivement pas catholique. «Je déteste toutes les formes de contrôle moral, qu'il soit politique ou religieux», dit Philip Pullman. En contrepoint, la quête plus que périlleuse de
Interview
A dos de libellule.
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par Corinne JULVE
publié le 22 mars 2001 à 0h09
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