Chambéry,envoyé spécial
A Chambéry, la lecture de premier roman est un sport local. Jeunes, vieux, hommes, femmes, actifs, retraités, tout le monde s'y colle. Toute l'année, on lit, on s'échauffe, on débat en vue du Festival du Premier roman de Chambéry-Savoie. Trois jours pleins, du 17 au 19 mai. L'événement se déroule un peu partout dans la ville et ses environs: cafés, restaurants, salles de classe, espaces culturels. Pour l'occasion, la bibliothèque de l'hôpital psychiatrique de Bassens a ouvert ses portes et le centre pénitentiaire d'Aiton reçoit des auteurs. Dans la ville comme dans les «lieux chambériens» (Albertville, Aix-les-Bains, Montmélian...), les 27 comités de lecture, d'une douzaine de personnes chacun, «les soviets de lecteurs» pour reprendre le mot de De Bruycker le boursier du Centre national du livre, en résidence, se sont réunis ces dix derniers mois pour discuter de la sélection. On a également glissé des bandeaux-bulletins de vote dans les livres de la médiathèque, et des librairies partenaires: tout lecteur de premier roman peut voter (ils furent plus de 800). Une présélection proposée par la direction du festival pour la cuvée 2000 comprenait 178 premiers romans. De quoi tenir l'hiver. A Chambéry, pas de prix; seulement une invitation pour les 17 auteurs élus, avec remise symbolique de «Trophée», une plume en bronze, signée Philippe Taufour. Parce que la philosophie du festival se résume en un mot: la rencontre.
Rencontre entre écrivains et lecteurs. Me