Samedi
Qui va gagner la coupe?
Zéro heure, je prends le quart. Ma passerelle: une terrasse sur la mer. De l'autre côté de la baie, échos de fête foraine. Bulletin de France Inter: à quoi se marque, dans le flux ressassant de l'info, l'invention d'un nouveau jour? Pays basque, Kabylie, Robert Hue, étaient déjà «là» tout à l'heure. Proche-Orient aussi, avec cette perle: «Entre deux et trois poseurs de bombes sont morts.» Alors, qu'est-ce qui change, entre hier, vingt-trois heures, et aujourd'hui, zéro heure deux? Rien, peut-être? Ah si, voilà: trois cas éventuels de Creutzfeldt-Jakob aux Antilles. Ça, c'est nouveau. L'avenir est en marche.
Robert Hue: votera, votera pas? Je m'en fous. Mais je n'aimerais pas être à sa place. A part l'appel à la grève générale insurrectionnelle, que peut-il inventer pour sauver la face? Luc Van de Velde, PDG de Marks & Spencer, au Guardian: «Je ne suis pas payé assez cher.» Qui va gagner la coupe de France, Amiens ou Strasbourg? Je m'en fous. Mais je remarque cette propension stupide à faire du foot le succédané de la politique: la Coupe du monde faisait entrer les «jeunes» dans la République, je ne sais plus quelle finale consolait Calais du chômage, là c'est la revanche des inondations. Demain, également, fête des Mères: «notre correspondante a recueilli... élèves d'une classe de CP...» Balbutiements puérils. Je hais cette pédophilie radiophonique. Sans rapport: «Si ma mère me demande d'être un kamikaze, je le se