Menu
Libération
Critique

Pages blanches

Article réservé aux abonnés
par
publié le 15 septembre 2001 à 0h49

Explication: dans le Cahier livres de la semaine passée, à propos du livre d'Alain Sevestre (un livre d'une telle drôlerie qu'il laisse supposer que l'éditeur aime rire), nous relevions, sans le reprocher, qu'un décalage de pagination pouvait laisser croire que le livre contenait 258 pages. En effet, en comptant la page blanche qui suit la dernière numérotée (257) on parvient à un total de 258, total assez rare dans l'édition où l'on préfère les nombres divisibles par 8, 16, voire 32 (des puissances de 2) puisque la confection des cahiers avant leur assemblage se fait par pliage (en 2, en 4, en 8, d'où les termes in quatro, in octavo, etc.), or 258 est certes divisible par 2 (il n'existe à notre connaissance aucun livre de pagination impaire) et par 3, 6, 43, 86 et 129. Après une minutieuse enquête, on découvrait que la première page numérotée 9 n'est précédée que de six autres et pourrait sans facétie porter le numéro 7. Nous avons donc affaire à un livre de 256 pages, soit 8 cahiers de 32 pages, ce qui est plutôt rassurant. Cette petite cuisine de pagination est des plus courantes pour recaler un texte dont la longueur peut varier au gré des modifications qui interviennent en cours de fabrication, elle fait partie du métier et l'on ne saurait en tenir rigueur à quiconque. A la fin de l'article, on concluait, pour atténuer aimablement un enthousiasme dithyrambique, et par taquinerie: «N'empêche qu'il manque deux pages.» Rassurons les inquiets: à supposer que deux pages manq